Les rendez-vous de Socrate le jeudi soir m’ont toujours donné le sourire, c’est pourquoi je n’ai pas hésité à tenter d’assurer ces mêmes rendez-vous par téléphone pendant la période de confinement. J’ai pu être présent chaque jeudi (hormis 1), ce qui m’a permis de découvrir une nouvelle manière de travailler en binôme.
Les appels consistaient le plus souvent à prendre des nouvelles sur la semaine passée, sur les activités de mon écolier (je ne sais pas si je dois le nommer, dans le doute ce sera «il»), savoir s’il s’ennuyait, s’il allait bien… Puis aborder ensuite le sujet des cours à distance, savoir s’il suivait les leçons que sa maîtresse partageait, s’il les apprenait, s’il lisait, et surtout s’il continuait de travailler régulièrement. Enfin, on essayait de revoir certains cours, de faire quelques exercices sur lesquels il avait des difficultés, comme aurait pu l’être des séances Socrate « classiques », avec néanmoins une ambiance très différente car sans proximité ou autres binôme autour de nous. Certaines fois, il n’avait plus accès à ses cours en ligne, donc on prenait des exercices plus ou moins au hasard dans ses livres (en rapport avec les leçons déjà étudiées) et on travaillait dessus.
Les appels ne duraient pas 1 heure à chaque fois, parfois 40 minutes, car je sentais qu’il commençait à saturer, et j’avoue ne pas avoir eu beaucoup de créativité en terme de jeux par téléphone, mais on avait toujours travaillé au moins un bon quart d’heure avant de se dire au revoir.
Je suis d’ailleurs assez content car j’ai pu remarquer qu’au fil des appels il reprenait de plus en plus l’envie de découvrir et d’apprendre, qu’il est difficile de conserver sur le long terme quand on travaille chez soi.
Au final, j’en ai moi aussi appris beaucoup, puisqu’il a fallu s’adapter à cette nouvelle méthode de travail, en trouvant de nouvelles astuces (étant donné que l’on n’a pas le texte ou l’exercice étudié sous les yeux). L’obstacle le plus difficile à franchir jusqu’ici ayant été d’expliquer le principe de la division à l’oral uniquement (sans dessin tout se complique), ce qui a pris une séance entière ou presque.
Je pense que l’expérience a été vraiment bénéfique, puisqu’elle a permis de renforcer une réelle relation assez particulière et propre à l’association Socrate avec mon écolier, en s’affranchissant d’un simple rapport professeur particulier/élève qu’il est parfois difficile d’atteindre, surtout si l’écolier est timide. Je ne regrette donc en rien le choix que j’ai fait début avril, même si ça n’a pas toujours été évident de travailler à distance.
Merci encore à l’association Socrate et à l’équipe de permettre des rendez-vous le jeudi soir même en ces temps particuliers.
Malo,
lycéen et bénévole Socrate
« Mon Socrate à distance », par Malo
